Une exposition adaptée au contexte sanitaire
Pour compenser l’impossibilité d’ouvrir les portes du site et donc de découvrir l’exposition de fin de résidence de Marion Flament, le site Saint-Sauveur vous propose de la découvrir en photos. Les images présentées sont traduites par les mots de l’auteure Elora Weil-Engerer.
« Soleil de plomb »
« Tout dans la démarche de Marion Flament indique son attention au processus : faire voir ou voir le faire. Pour « Soleil de plomb », exposition de fin de résidence à Saint-Sauveur, c’est la thématique de la lumière qui est en jeu et, plus particulièrement, celle de la lumière traversante, filtrée par le verre ou le vitrail jaune. Comment décomposer et exploiter plastiquement ce qui n’est ni mesurable ni manipulable ? »
« Au moyen d’un dispositif à la fois discret et continu, l’ensemble aspire à figer dans le temps l’éblouissement d’un instant. L’état propice est fixé par ces lumière-matières, qui donnent une masse au phénomène d’émission/absorption : quelque chose se passe, quelque-chose se transforme. »
« […] Une fresque constituée des composants nécessaires à la fabrication du verre, dont les rebuts tombent comme des salpêtres de mur au sol. Sable, craie et cendre s’agglomèrent en une lucarne »
« […] matières premières qu’on retrouve dans la seconde salle avec un extrait de fenêtre encadrée et coulée à la résine jaune. Sorte de « petit pan de mur jaune » qui déjoue l’impérialisme de la figuration, cette œuvre témoigne de la prédilection de l’artiste pour les accès de travers et de biais. »
« […] l’obscurité et la lumière se retrouve dans l’œuvre de Marion Flament, qui rappelle, à juste titre, que, chimiquement parlant, “sans suie, les flammes seraient bleues”. Il n’est donc pas étonnant de trouver, dans certaines œuvres, quelques artefacts d’obscurité venus attiser ces fenêtres de lueur.»
« […] Affranchie de tout détail inutile, installation tout à la fois héliotrope 1 et iconoclaste, “Soleil de plomb” fait la part belle à la transformation ténue. La dominante jaune de l’exposition n’est pas anodine, en ce que cette « énergie centrifuge » […] allie sa capacité de propagation à une symbolique du temps qui passe (jaunissement, pourrissement, retournement). »